Il y a quelque chose de dérangeant à voir, d’un côté, ces dizaines de milliers de Géorgiens dénoncer ce 29 octobre sur l’avenue Roustavéli, à Tbilissi, des élections législatives "volées" et, de l’autre, d’entendre les molles protestations des Occidentaux, tout juste capables d’exprimer leurs inquiétudes et d’appeler à recompter les voix. Quelque chose d’indécent, aussi, à voir l’illibéral Viktor Orban, parti en Géorgie soutenir le gouvernement prorusse, alors même que le dirigeant hongrois préside le Conseil de l’Union européenne – cette même UE que les Géorgiens rêvent d’intégrer.Oui, la Russie a certainement eu recours à des méthodes de fraudes "sophistiquées",