* . *
L’Express

Affaire Stormy Daniels : Donald Trump connaîtra sa peine… dix jours avant son investiture

Donald Trump lors d'un meeting le 22 décembre 2024 à Phoenix, dans l'Arizona




Mauvais timing pour Donald Trump. Si le président élu sera investi le 20 janvier prochain, une nouvelle échéance vient de se greffer à son calendrier personnel. Dix jours plus tôt, le 10 janvier, Donald Trump doit “comparaître pour sa sentence, à la suite de sa condamnation” au printemps dernier à New York pour des paiements cachés à Stormy Daniels, une star du X, a ordonné vendredi 3 janvier le juge du tribunal de Manhattan, Juan Merchan. Il a précisé ne pas être “enclin à imposer une peine d’incarcération” à l’ancien et futur locataire de la Maison-Blanche, âgé de 78 ans.Le magistrat a toutefois rappelé qu’une peine de prison ferme – avec un possible mandat de dépôt – était rendue juridiquement possible par la condamnation pénale historique au 30 mai dernier, après six semaines de procès en pleine campagne électorale, dans un climat électrique. Le condamné devra se présenter en personne au tribunal, au palais de Justice dans le sud de la grande île new-yorkaise de Manhattan, ou à distance par vidéo, mais il a jusqu’à ce dimanche pour faire connaître sa “préférence”.Le jury du tribunal de Manhattan l’avait reconnu coupable l’an dernier de 34 chefs d’accusation pour des paiements cachés à une star du porno, Stormy Daniels, effectués juste avant la présidentielle de novembre 2016. Il lui est reproché une “falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016”, qu’il avait remportée contre la démocrate Hillary Clinton.”Attaque politique illégitime”La justice a conclu que les 130 000 dollars versés à Stormy Daniels, Stephanie Clifford de son vrai nom, étaient censés la faire taire sur un bref rapport sexuel en 2006, alors que Donald Trump était déjà marié à Melania, alors enceinte de leur fils. L’intéressé nie toute relation sexuelle. Après des mois de recours et la victoire à la présidentielle du 5 novembre, le camp Trump n’a pas réussi à faire annuler ce verdict historique sur la base de l’immunité présidentielle. Celle-ci avait été élargie le 1er juillet par une décision de la Cour suprême des Etats-Unis.Sous une énorme pression politique, le juge Merchan avait plusieurs fois repoussé depuis le 30 mai le prononcé de la peine. Dans la soirée, Donald Trump a tonné sur son réseau Truth Social contre une “attaque politique illégitime qui n’est rien d’autre qu’une mascarade”, et s’en est pris une nouvelle fois au juge Merchan, “partisan extrémiste” et “sans respect pour la Constitution”.La volonté de ce magistrat d’aller au bout de la procédure pénale “est une atteinte directe à la décision de la Cour suprême concernant l’immunité”, avait écrit plus tôt dans un communiqué le porte-parole de Donald Trump, Steven Cheung. Il a dénoncé “les chasses aux sorcières” orchestrées selon lui par l’administration sortante de Joe Biden.”Prudence, rigueur et indépendance”Les avocats de Donald Trump – déjà nommés futurs numéros deux, trois et quatre du ministère de la Justice – avaient présenté cet automne un énième recours contre le verdict de Manhattan, invoquant le statut présidentiel de leur client, à la fois 45e et bientôt 47e président. Sans succès. Reste que depuis sa réélection retentissante, le républicain a vu son horizon judiciaire pénal se dégager presque complètement.La justice fédérale a abandonné deux procédures pénales pour tentatives illégales d’inverser les résultats de la présidentielle de novembre 2020, perdue contre Joe Biden, et pour rétention de documents classés après son départ chaotique de la Maison-Blanche. Au civil, en revanche, malgré là aussi l’argument de l’immunité, Donald Trump reste redevable de centaines de millions de dollars de dommages et intérêts dans au moins trois affaires jugées à New York.Le cas Stormy Daniels, instruit et jugé par la justice locale de l’Etat de New York, est donc le seul au pénal à aller jusqu’à son terme. Un scénario inédit dans l’histoire américaine. Des juristes pensent qu’il est beaucoup plus facile d’imposer à un président en exercice une responsabilité civile que pénale. Mais “l’excellent” juge Merchan a fait preuve dans ce dossier de “prudence, rigueur et indépendance”, s’est réjoui auprès de l’AFP le professeur de Droit de l’université de Richmond, Carl Tobias.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/affaire-stormy-daniels-donald-trump-connaitra-sa-peine-dix-jours-avant-son-investiture-6B4NS4VGFBCIJFT6SN2WAMRMWI/

Author :

Publish date : 2025-01-04 07:54:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : L’Express
Exit mobile version

.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . %%%. . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . . . . .