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L’Express

CAC 40 : ce que les grands patrons ont gagné en 2023

Les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont résisté aux craintes de récession en 2023 et dépassent déjà ceux de 2022, selon un décompte de l'AFP qui montre la grande forme du luxe et de l'automobile.




Un nouveau cap est franchi. Selon un rapport publié, ce mardi 12 novembre, par l’agence de conseil Proxinvest, la rémunération moyenne des grands patrons du CAC 40 a dépassé les 7 millions d’euros en 2023, s’établissant à 7,115 millions, soit 6 % de plus qu’en 2022. Une rémunération qui ressort en hausse de 37 % en comparaison à l’année 2019, année jugée comme plus représentative que 2021 et 2020, où la pandémie de Covid-19 avait poussé certains dirigeants à renoncer à une partie de leurs revenus. Selon Les Echos, cela représenterait près de 95 fois la rémunération de leurs salariés ou l’équivalent de 304 SMIC (en base de 39 heures).Même constat du côté SBF 120, l’indice élargi qui regroupe les 120 plus grosses entreprises cotées à Paris y compris celle du CAC 40. Ici aussi, la rémunération moyenne des présidents exécutifs est en hausse, atteignant 4,3 millions d’euros en 2023, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2022 et de 17 % au regard de 2019.Bernard Charlès en tête du classementLa rémunération fixe moyenne des dirigeants a atteint des records historiques au sein du CAC 40 comme du SBF 120, indique le cabinet, tandis que le montant moyen des bonus annuels est en petite baisse comparé aux niveaux records de 2022. En haut du podium des dirigeants les mieux payés en 2023 : Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, avec 46,8 millions d’euros. Ilham Kadri de Solvay occupe la deuxième place avec 23 millions d’euros, tandis que Carlos Tavares de Stellantis monte sur la dernière marche avec une rémunération totale de 17,8 millions d’euros selon Proxinvest.À travers ce classement, le rapport valorise “l’ensemble des formes de rémunération des dirigeants attribuées au titre de l’exercice 2023”, du salaire fixe des dirigeants aux bonus annuels, mais en comptant aussi “des formes indirectes de rémunération” comme l’attribution d’actions qui représente une importante part des revenus, précise Proxinvest. Les chiffres peuvent ainsi différer des données communiquées par les entreprises.Une baisse étonnante en 2022L’année passée, le schéma était différent. En 2022, les dirigeants de l’indice vedette de la Bourse de Paris avaient gagné 6,7 millions d’euros en moyenne, tandis que ceux du SBF 120 en avaient gagné 4,2 millions, selon le rapport publié par Proxinvest en novembre 2023. Des rémunérations en baisse de 15 % pour le CAC 40 et de 12 % pour le second, au regard des chiffres de l’année 2021.Mais cette baisse était “illusoire”, avait prévenu Jehanne Leroy, directrice de la recherche ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) de Proxinvest lors d’une visioconférence avec des médias. En cause : l’année 2021, qui avait été marquée par “un effet Carlos Tavares”, du nom du directeur général du groupe automobile franco-italo-américain Stellantis. Celui-ci avait obtenu une rémunération record, plus de 66,7 millions d’euros selon Proxinvest (19,15 millions selon l’entreprise), du fait d’éléments exceptionnels, contre 19,6 millions d’euros en 2022. En revanche, un élément du rapport de l’an passé était similaire à celui de 2024 : la première place au classement de Bernard Charlès.



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Publish date : 2024-11-12 17:13:22

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