Les députés ont largement rejeté, ce mardi 12 novembre, la partie “recettes” du projet de budget pour 2025, un texte très largement remanié par la gauche de l’hémicycle. Seuls les députés du Nouveau Front populaire ont ainsi voté en faveur de ce texte ; tous les autres groupes, y compris ceux soutenant le gouvernement, s’y sont de leur côté opposés.192 députés des groupes du NFP ont ainsi voté en faveur du texte, sur les 278 voix qui étaient nécessaires pour parvenir à une majorité. De l’autre côté, les 362 députés membres des quatre groupes de la coalition gouvernementale, ainsi que les élus du Rassemblement national et ses alliés ciottistes s’y sont opposés. L’ensemble du texte est donc considéré comme rejeté, mettant fin à son examen. Cela permet au gouvernement de repartir au Sénat de sa propre copie, alors que celle-ci a été profondément réécrite dans l’hémicycle de la chambre basse par des coups de boutoir des oppositions, mais aussi des députés soutenant le gouvernement.”Un budget NFP-compatible”Au gré de l’examen à l’Assemblée, les élus du NFP avaient notamment assorti le projet de loi de finances (PLF) de nouvelles taxes sur les superprofits, les superdividendes, les rachats d’actions, le patrimoine des milliardaires, ou encore sur les “grandes sociétés du numérique”.Signe de la lisibilité difficile des débats, qui s’étaient terminés dans la nuit de vendredi à samedi, personne ne semblait avoir tout à fait la même calculatrice pour estimer les nouvelles recettes créées. Le ministre du budget Laurent Saint-Martin dénonçait une “overdose fiscale” à “35 milliards d’euros qui n’épargnera personne”. Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, chiffrait quand à lui un solde net de recettes créées “de 58 milliards d’euros”. “On a montré que l’on pouvait faire un budget NFP-compatible”, a-t-il souligné ce mardi devant la presse.Dans un coup de billard initié par le groupe Rassemblement national, l’article prévoyant les prélèvements pour la contribution de la France à l’Union européenne avait aussi été supprimé. “Évidemment que ce budget n’est pas votable en l’état”, avait assuré samedi dernier le député macroniste David Amiel (Ensemble pour la République, EPR).La coalition gouvernementale à l’Assemblée (EPR, MoDem, Horizons, Droite républicaine) n’avait elle-même pas été tendre avec la copie du gouvernement, participant activement à la suppression de plusieurs mesures phares. Elle a toutefois bien rejeté le texte pour que la copie initiale soit envoyée au Sénat, où les débats s’annoncent également tendus.
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Publish date : 2024-11-12 17:23:10
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Budget 2025 : l’Assemblée nationale rejette largement le projet de loi
