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L’Express

Attaque du 7 octobre : un an après, encore 63 otages présumés vivants détenus à Gaza

Des manifestants brandissent des drapeaux israéliens et des portraits d'otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, le 6 octobre 2024 à Paris, lors d'un rassemblement de soutien à Israël et aux victimes de l'attaque du 7 octobre 2023




Sa mort est annoncée un an jour pour jour après son enlèvement au festival de musique Nova pendant l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël : Idan Shtivi, un otage israélien de 28 ans, est décédé, a annoncé ce lundi 7 octobre Le Forum des familles. “Le Forum des familles d’otages pleure le meurtre d’Idan Shtivi” dont le “corps est toujours” à Gaza, a écrit le Forum dans un communiqué, alors qu’Israël commémore le premier anniversaire du jour le plus meurtrier de son histoire.Après une année de captivité dans la bande de Gaza, le sort des 63 otages présumés vivants, principale monnaie d’échange du Hamas pour obtenir un cessez-le-feu et des libérations de prisonniers palestiniens, est incertain. Le 7 octobre 2023, au cours de l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël, les commandos du mouvement islamiste palestinien ont emmené à Gaza 251 personnes ou dépouilles capturées. Sur ce total, 117 personnes, essentiellement des femmes, des enfants et des travailleurs étrangers, ont retrouvé la liberté, principalement pendant l’unique trêve du conflit, qui a duré une semaine fin novembre.Au 7 octobre 2024, 96 personnes y sont toujours retenues en captivité, dont 63 présumées vivantes, 33 ayant été déclarées mortes par l’armée israélienne, et une par le Forum des familles. Parmi les otages encore présumés vivants, 56 sont des Israéliens, dont au moins 20 binationaux, six sont Thaïlandais et un est Népalais. Parmi eux, 51 sont des hommes et 10 des femmes, dont cinq soldates. Onze soldats au total sont toujours captifs. Deux enfants, les frères Kfir et Ariel Bibas, enlevés respectivement à huit mois et quatre ans, restent présumés vivants, ainsi que leurs parents Shiri et Yarden Bibas.Sept otages ont retrouvé la libertéDepuis la fin de la trêve le 1er décembre 2023, seuls sept autres otages ont retrouvé la liberté, à l’occasion d’opérations de sauvetage de l’armée israélienne. Le dernier en date est Kaid Farhan Alkadi, libéré le 27 août dernier dans le sud de la bande de Gaza. Faute de preuve de vie, il n’est pas certain que les 63 otages présumés vivants le soient toujours. Le Hamas a annoncé le 12 août que ses combattants avaient “tué un otage” et “blessé deux otages femmes” dans des “incidents”, sans les nommer. Auparavant, le mouvement avait annoncé plusieurs fois des décès d’otages, qu’Israël n’a pas confirmés, notamment ceux de Kfir Bibas (un an désormais), de son frère aîné Ariel (cinq ans), et de leur mère.Une partie des otages décédés étaient déjà morts lorsqu’ils ont été emmenés à Gaza le 7 octobre 2023, tués lors de l’attaque du Hamas. C’est notamment le cas de dix soldats. Au moins 28 autres otages capturés vivants sont morts à Gaza. Trois d’entre eux – Yotam Haïm (28 ans), Samer al-Talalqa (25 ans) et Alon Lulu Shamriz (26 ans) – ont été abattus par erreur par l’armée israélienne le 15 décembre 2023.L’armée israélienne accuse le Hamas d’en avoir exécuté froidement six autres fin août 2024 : Hersh Goldberg-Polin, Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino, retrouvés morts par des soldats dans un tunnel de Rafah, au sud de la bande de Gaza. La plupart des otages présumés vivants encore à Gaza ont été enlevés au kibboutz Nir Oz ou au festival de musique Nova.Nir Oz est le kibboutz comptant le plus d’otages. Ce fut la seule communauté en recensant davantage (plus de 70) que de morts (plus de 40), y compris des travailleurs étrangers. La rave party Nova, à laquelle participaient plus de 3 000 personnes, se tenait entre les kibboutz Réïm et Beeri, à la lisière de la bande de Gaza. Au total, au moins 370 personnes y ont été massacrées et 43 enlevées, dont seulement neuf sont rentrées vivantes à ce jour.Deux Franco-israéliens encore otagesLe 7 octobre, des familles entières avaient été emmenées à Gaza. Pour les otages libérés en leur sein, la trêve de novembre 2023 a mêlé soulagement et déchirement de laisser des parents derrière eux. C’est notamment le cas des adolescents franco-israéliens de Nir Oz, Eitan Yahalomi, otage à Gaza pendant 52 jours, dont le père Ohad, un Franco-israélien de 50 ans, est toujours captif, et Erez et Sahar Kalderon, dont le père Ofer, un Franco-israélien de 53 ans, reste retenu en otage à Gaza. Ohad Yahalomi, un employé de l’Autorité des parcs et de la nature “aime la famille et la nature”, selon son épouse Bat-Sheva Yahalomi, reçue ce lundi 7 octobre par Emmanuel Macron à Paris.La dernière fois qu’elle a vu son mari, Ohad Yahalomi venait d’être blessé par balle par les commandos du Hamas, le 7 octobre 2023. “Je ne lui ai pas dit au revoir. J’ai compris bien après l’attaque qu’il avait été enlevé à Gaza. L’armée n’a été en mesure de nous le confirmer qu’en novembre”, a raconté auprès de La Croix Batsheva Yahalomi, devant leur maison fantôme du kibboutz Nir Oz.



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Publish date : 2024-10-07 07:14:44

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