Alors qu’un conseil des ministres doit se tenir mardi 16 juillet, selon l’AFP, les négociations se poursuivent au sein du Nouveau Front populaire (NFP) pour s’accorder sur un candidat au poste de Premier ministre. Alors que les insoumis poussaient le nom d’Huguette Bello, la présidente de la région Réunion a décliné “l’offre” ce dimanche 14 juillet. Côté camp présidentiel, Gabriel Attal a été hissé au rang de chef de file des députés Renaissance samedi. De quoi irriter ses adversaires qui dénoncent une confusion entre le pouvoir parlementaire et exécutif. Ainsi, Emmanuel Macron devrait-il accepter la démission de son gouvernement “mardi ou mercredi”, a glissé lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.Les infos à retenir⇒ Les anciens frondeurs de LFI rejoignent le groupe écologiste à l’Assemblée⇒ LFI reproche aux socialistes de bloquer les discussions sur un nom de Premier ministre⇒ Charles de Courson se dit candidat au perchoirLes anciens frondeurs de LFI rejoignent le groupe écologiste à l’AssembléeLes cinq anciens députés “frondeurs” de La France insoumise – Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danièle Simonnet – siégeront dorénavant avec le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a appris l’AFP ce lundi auprès de Clémentine Autain et Cyrielle Chatelain.”Nous avions un objectif commun de création d’un groupe plus large avec les députés communistes et ultramarins. Ce projet n’a pas pu voir le jour et nous remercions les députés écologistes et Génération.s de nous accueillir chaleureusement”, a déclaré Clémentine Autain.L’ancienne présidente du groupe écologiste et favorite à sa propre succession, Cyrielle Chatelain, a confirmé à l’AFP que ses députés avaient voté à l’unanimité dans la matinée pour accueillir dans leurs rangs les cinq anciens élus insoumis. Le nom du nouveau groupe n’a pas encore été arrêté, précise-t-elle.Pour LFI, “le blocage” viendrait du PSUne semaine s’est écoulée depuis le second tour des législatives anticipées, et le NFP n’a toujours aucun nom à soumettre à Emmanuel Macron pour Matignon. La faute aux socialistes, affirme Manuel Bompard, qui a expliqué sur BFMTV ce lundi matin que les négociations à gauche étaient “confrontées à une situation de blocage due aux refus permanents du Parti socialiste”.D’après le coordinateur de La France insoumise, les socialistes n’auraient donné “aucun argument” à leur refus de valider la proposition faite par les insoumis d’une candidature d’Huguette Bello, la présidente de la région Réunion. “On avait ce week-end une proposition très intéressante, qui ne venait pas de nous, elle avait été proposée par Fabien Roussel. […] Je suis en colère face à ces oppositions systématiques, à ces blocages, à ces veto”.Des accusations balayées d’un revers de la main par le premier secrétaire de la maison à la rose. “Nous serons à la hauteur” et “rien n’a été bloqué”, a répondu Olivier Faure, candidat officiel des socialistes pour Matignon.Une candidature pour le perchoir, la nouvelle priorité de LFIFaute de s’accorder sur le nom d’un candidat au poste de Premier ministre, les insoumis suggèrent de se concentrer en priorité sur l’élection du futur président de l’Assemblée nationale.Une musique chantée par plusieurs cadres insoumis, dont l’argument consiste à dire que de cette élection dépendra la suite. C’est notamment ce qu’a tenté d’expliquer Clémence Guetté, un temps pressentie pour Matignon. “Ce que je demande, c’est que nous puissions avoir une discussion franche avec nos partenaires du Nouveau Front populaire pour se mettre d’accord sur une candidature commune [pour le ou la présidente de l’Assemblée nationale] […] de cette élection à l’Assemblée nationale va dépendre la suite”, a-t-elle fait valoir ce lundi matin sur TF1.Il faut dire que la gauche joue gros sur cette élection au perchoir : une partie du camp macroniste tente en effet depuis plusieurs jours de bâtir une majorité alternative au NFP afin de peser sur ce poste-clef, que Yaël Braun-Pivet entend bien conserver. Un accord avec la droite, par exemple, pourrait permettre au bloc présidentiel de dépasser la gauche en nombre de voix. Sur CNews, l’eurodéputée LFI Manon Aubry a notamment accusé la présidente sortante de l’hémicycle de “magouille” avec le Rassemblement national pour “se distribuer les postes clefs de l’Assemblée”.Charles de Courson, candidat au perchoirQuel que soit le candidat du NFP à la présidence de l’Assemblée nationale, celui-ci devra faire face au député centriste Charles de Courson qui a annoncé sa candidature par la voie d’un communiqué ce lundi 15 juillet. Le député de la Marne, élu pour la première fois et sans discontinuité depuis en 1993, a promis d’être le “garant de son bon fonctionnement” dans une “période inédite et chaotique”.”Dans cette période inédite et chaotique, il est fondamental que le président de l’Assemblée nationale soit le garant de son bon fonctionnement, de la dignité et de la profondeur des débats et qu’il ne soit pas au service de coalitions partisanes, parfois contradictoires et animées par le seul objectif de se distribuer les postes entre eux”, a déclaré celui qui s’est fait connaître du grand public pour sa fervente opposition à la réforme des retraites.Et ce passionné des questions budgétaire de poursuivre : “C’est dans ce contexte que j’ai déclaré ma candidature à la présidence de l’Assemblée Nationale car je crois profondément à l’importance du rôle du Parlement pour préserver une démocratie parlementaire, notamment dans sa mission de contrôle, dans le respect de notre Constitution et d’un indispensable pluralisme politique.”La tentative de Gérald Darmanin d’ostraciser LFI et les VertsAu micro de Franceinfo ce lundi matin, Gérald Darmanin a de nouveau fait un appel du pied au parti à la rose. “Si les socialistes quittaient le NFP, La France insoumise et les Verts […], nous pourrions travailler bien sûr avec des socialistes raisonnables, républicains, laïcs”, a-t-il confirmé. Façon d’ostraciser les insoumis et les Verts, dont il a qualifié jeudi dernier le programme de “délirant”.La semaine dernière, le locataire de Beauvau avait appelé son ancienne famille politique, Les Républicains, à une “coalition d’idées”. De concert avec la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, qui parlait, elle, d’une “coalition de projet”.Le nouveau chef de file des députés “Droite républicaine” (ex-LR), Laurent Wauquiez, a pour sa part fermé la porte à toute coalition gouvernementale avec la Macronie, se disant toutefois ouvert à “un pacte législatif” avec des “propositions de loi” pour la “revalorisation de la France qui travaille”.
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Publish date : 2024-07-15 13:55:55
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