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L’Express

Ukraine, Mercosur, Elon Musk… Ce qu’a dit Emmanuel Macron face aux ambassadeurs

Le président français Emmanuel Macron prononce son discours devant les ambassadeurs de France en poste dans le monde, le 6 janvier 2025, à l'Elysée, à Paris.




C’est un discours toujours attendu. Le président Emmanuel Macron a exposé ce lundi 6 janvier à Paris aux ambassadeurs français ses priorités de politique étrangère en 2025. Du changement de régime en Syrie à la guerre en Ukraine en passant par la “nouvelle internationale réactionnaire” d’Elon Musk, retour sur les principales déclarations du chef de l’Etat dans un contexte de crises internationales multiples.Les Ukrainiens devront “mener des discussions réalistes sur les questions territoriales”Emmanuel Macron a affirmé que les Ukrainiens devraient “mener des discussions réalistes sur les questions territoriales” pour trouver un règlement au conflit provoqué par l’invasion russe en 2022, dans un contexte défavorable à Kiev sur le terrain.Les Européens devront néanmoins “construire des garanties de sécurité” pour l’Ukraine, a estimé le président français. “Les Etats-Unis d’Amérique ont à nous aider pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie de venir à la table des négociations”, a-t-il également souligné, ajoutant qu’il n’y aura “pas de solution rapide et facile” pour régler le conflit qui entrera dans sa quatrième année en février prochain.Elon Musk et la “nouvelle internationale réactionnaire”Le président français a accusé sans le citer nommément le patron de X, le milliardaire Elon Musk, de soutenir “une nouvelle internationale réactionnaire” et d’ingérence dans les élections, notamment en Allemagne.”Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne ? Qui l’aurait imaginé ?”, a lancé le président Macron, en référence au soutien continu du milliardaire américain au parti d’extrême droite allemand, l’AfD.Donald Trump “sait qu’il a en France un allié solide”Donald Trump “sait qu’il a en France un allié solide, un allié qu’il ne mésestime pas”, “qui croit dans l’Europe” et porte une “ambition lucide” pour la relation transatlantique, a déclaré Emmanuel Macron à deux semaines de son arrivée à la Maison-Blanche.”De 2016 à 2020, la France a su travailler avec le président Trump”, a souligné le chef de l’Etat français avant le retour du tribun populiste. “Si on décide d’être faible et défaitiste, il y a peu de chances d’être respecté par les États-Unis d’Amérique du président Trump”, “à nous de savoir coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain”, a-t-il ajouté.En Syrie, “regarder sans naïveté” le nouveau régimeEmmanuel Macron a appelé à “regarder sans naïveté le changement de régime en Syrie”, et promis de ne pas abandonner les combattants kurdes alliés des Occidentaux dans la lutte contre le terrorisme.La France accompagnera “dans la durée” la transition en faveur “d’une Syrie souveraine, libre et respectueuse de sa pluralité ethnique, politique et confessionnelle”, a-t-il affirmé, s’engageant à rester “fidèle” aux “combattants de la liberté, comme les Kurdes” qui combattent le terrorisme et notamment l’organisation jihadiste Etat islamique.Sur le Mercosur, “la messe n’est pas dite”Le président français a assuré que la “messe n’est pas dite” concernant la conclusion de l’accord commercial controversé entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur. “On continuera de défendre avec force la cohérence de nos engagements”, a-t-il complété.”Aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort” sur la défense européenneLes Européens doivent aller “beaucoup plus vite et beaucoup plus fort” pour renforcer leur industrie de défense face à la montée des menaces, a estimé Emmanuel Macron. “La question est de savoir si les Européens veulent, pour les 20 ans qui viennent, produire ce qui sera nécessaire à leur sécurité ou pas”, car “si nous dépendons de la base industrielle et technologique de défense américaine, alors nous aurons de cruels dilemmes et des dépendances stratégiques coupables”, a-t-il insisté.”On a oublié de nous dire merci” en Afrique face au terrorismeLa France a eu “raison” d’intervenir militairement en Afrique “contre le terrorisme depuis 2013”, mais les dirigeants africains ont “oublié de nous dire merci”, a déclaré Emmanuel Macron, estimant qu'”aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un pays souverain si l’armée française ne s’était pas déployée”. “C’est pas grave, ça viendra avec le temps”, a ironisé le président français. “Non, la France n’est pas en recul en Afrique, elle est simplement lucide, elle se réorganise”, a-t-il plaidé.Un “risque très important” de “régression” de l’agenda sur le climatEmmanuel Macron a mis en garde contre un “risque très important” de “régression” dans l’effort collectif pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.”A la fois le président Trump menace d’une sortie de ces accords (environnementaux, ndlr) et reprend de manière décomplexée une production massive d’énergies fossiles”, a-t-il relevé. “Et donc il y a un risque très important d’une régression de notre agenda dans les mois qui viennent”, a-t-il averti.



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Publish date : 2025-01-06 13:20:00

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