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L’Express

“Le gouvernement le plus fragile de la Ve République” : Barnier et ses ministres vu de l’étranger

Michel Barnier le 7 septembre 2024, à Paris




Le gouvernement “le plus à droite de la Ve République”. C’est ce qu’a estimé, ce dimanche sur France 3, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Michel Barnier va tenter de répondre aux critiques ce dimanche soir sur France 2 alors que son gouvernement, à peine marqué, est déjà marqué par des tensions avec les députés du bloc central et sous la menace d’une censure de la gauche et du Rassemblement national (RN)Sans reprendre les mêmes mots qu’Olivier Faure, le quotidien espagnol El Mundo estime que le nouveau gouvernement est “marqué à droite”, “plus que le précédent” conduit par Gabriel Attal. La nouvelle équipe autour de Michel Barnier a “marqué un fort virage à droite”, indique pour sa part The New York Times. “Emmanuel Macron souhaitait une coalition aussi large que possible pour garantir la stabilité, mais Michel Barnier a eu du mal à attirer les socialistes modérés dans le gouvernement”, rappelle le quotidien américain.”Satisfaire beaucoup d’appétits”Pour sa part, le quotidien suisse Blick indique qu’un “gouvernement restreint, frugal, d’une vingtaine de ministres, avec pour priorité de faire fonctionner l’État en période annoncée d’austérité, aurait été vu comme la preuve d’une prise de conscience des difficultés à venir”. “Mais non ! Michel Barnier a dû satisfaire beaucoup d’appétits”, analyse ce média. Blick rappelle que ce gouvernement “ne représente pas les suffrages sortis des urnes lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet”, où la gauche était arrivée en tête.”Il a été difficile de constituer ce gouvernement, le premier gouvernement de coalition que la France ait eu”, dévoilé “quelques heures” après une manifestation de plusieurs milliers de sympathisants de gauche samedi contre le tandem Macron-Barnier, constate El Mundo. Michel Barnier a officialisé son équipe “dans la douleur”, abonde Le Temps. Il aura fallu “deux semaines de négociations avec les différents blocs pour nommer 39 ministres”, dont 17 de plein exercice, rappelle de son côté The Washington Post.”Cet exécutif risque de ne pas durer longtemps”Ce qui marque surtout El Mundo au sujet du gouvernement Barnier, “dont on ne sait pas combien de temps” il tiendra compte tenu de “l’inhabituelle” instabilité politique que connaît le pays, c’est qu’il s’agit du “gouvernement le plus fragile depuis des décennies”, et même “le plus fragile de la Ve République”. Les “perspectives de stabilité à long terme sont loin d’être claires”, abonde The New York Times. “Cet exécutif risque de ne pas durer longtemps et, en réalité, cela dépendra de si Marine Le Pen veut ou non le faire tomber, en soutenant la motion de censure annoncée par la gauche”, constate El Mundo.Les menaces du RN “ont mis en évidence la vulnérabilité” de l’équipe de Michel Barnier, analyse de son côté The Washington Post. Le quotidien américain rappelle que depuis les élections législatives anticipées, la France a vécu “des mois d’incertitude politique, voire d’acrimonie”. “Cette incertitude prolongée a laissé le pays sans gouvernail. Il n’a pas été en mesure de faire avancer le Budget 2025 ni de remédier à un déficit budgétaire croissant. L’interrègne a également permis aux animosités de s’envenimer”, constate The Washington Post. Pour Financial Times, par ailleurs, le “camp d’Emmanuel Macron cherche à protéger son héritage pro-business”, en tenant à l’écart les appels à des hausses d’impôts.



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Publish date : 2024-09-22 14:11:05

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